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La Rue de la Honte

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.88/5

vos avis

18 critiques: 3.99/5



Xavier Chanoine 2.75 Un honnête portrait du japon et de ses bordels.
Ordell Robbie 4.5 Admirable d'épure et donnant son sens plein au terme
Ghost Dog 4 Un grand hymne aux femmes
drélium 4.25 Portrait de la prostitution d'une justesse sans faille.
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Un honnête portrait du japon et de ses bordels.

[Express] Peu avant sa mort, Mizoguchi livrait sa dernière création, celle d'un portrait de prostituées emprisonnées de leur situation -délicate il faut bien dire- incapables de changer de métier et ainsi rebondir sur une meilleure vie. Le métier de femme de mauvaise vie n'est clairement pas réputé au japon d'après-guerre et Mizoguchi démontre tout au long de cette petite heure 20 les problèmes sociaux de ces dames, cadenassées dans leur bordel tout en attirant -peu farouchement- le moindre individu osant s'aventurer devant l'établissement. Une chronique du quotidien de prostituées est certes une chose plutôt intéressante à suivre surtout avec Mizoguchi aux commandes, mais son traitement un poil trop larmoyant et disons le, particulièrement mou, finit par agacer. C'est bien joli de suivre des discussions à n'en plus finir, mais je ne me suis pas senti une seule fois impliqué dans les propos de ces dames, encore moins par le pessimisme -assez terrifiant- du film. Difficile de trouver un grand intérêt à l'oeuvre de Mizoguchi quand on la regarde avec passivité du début à la fin. Il y a certes des moments plutôt forts (lorsqu'un des hommes apprend que Yasumi lui prenait son argent par intérêt et non par amour) et l'interprétation demeure profonde, mais dans l'ensemble je n'ai pas réussi à accrocher. De même que la musique, assez laide dans l'ensemble et la mise en scène très -trop- propre de Mizoguchi finissent par décevoir. Un honnête film, à des années lumières du sublime Contes de la lune vague après la pluie.

28 septembre 2006
par Xavier Chanoine




Un grand hymne aux femmes

Ca fait une éternité que j’ai vu ce film, mais je me souviens encore de son atmosphère très posée dans une maison close d’un quartier chaud de Tokyo. Après une décision imminente du gouvernement qui souhaite marginaliser la prostitution, les réactions parmi les femmes qui exercent ce métier pour faire vivre tant bien que mal leurs familles sont vives mais désabusées. Mizoguchi nous livre un portrait très juste de cette époque en prenant parti pour les femmes, laissées-pour-compte de la société nippone. Dans le rôle principal, Machiko Kyo est particulièrement bouleversante.

15 juillet 2001
par Ghost Dog


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